Le crowdfunding s’impose comme l’un des systèmes de financement les plus plébiscités de ces dernières années par les artistes en recherche de fonds comme par les entrepreneurs. Le crowdlending se distingue du modèle précédent en faisant appel aux prêts plutôt qu’aux dons : là où le crowdfunding propose aux particuliers d’investir en échange de cadeaux de toutes sortes (une pratique particulièrement en vigueur dans le domaine du cinéma, de la musique et de l’édition), les plateformes de financement participatif par le prêt leur proposent de récupérer leur investissement à terme, avec des intérêts en prime. Toutefois, comme pour tout investissement, cette opération n’est pas sans risque pour les financeurs. Des plateformes voient régulièrement le jour et il convient de bien réfléchir à celles pour lesquelles opter, que ce soit pour faire financer son projet ou pour placer son épargne.
1. Les partenariats
Les plateformes de financement participatif n’ont légalement pas le droit de collecter de l’argent et doivent passer par un système intermédiaire. A ce titre, les sites de crowdlending doivent impérativement faire des partenariats avec des sociétés réputées, garantes de leur fiabilité. La plateforme Bolden, spécialisée dans le prêt aux PME, travaille en collaboration avec S-Money, établissement de monnaie électronique réputé pour sa grande fiabilité et filiale du Groupe BPCE. D’autres ont choisi Mango Pay en guise de solution bancaire : lancé en 2013, ce système permet la réception d’argent sur un compte tiers et, grâce à ses tarifs avantageux, a d’ores et déjà séduit de nombreuses plateformes et marketplaces dans toute l’Europe.
2 . La sélection des entreprises financées
Les plateformes de financement participatif possèdent chacune leurs critères, plus ou moins stricts, de sélection des PME en quête de fonds. Certaines d’entre elles vont limiter leur choix à des projets liés à une thématique précise : la culture, les arts, l’environnement, les nouvelles technologies, ou l’entrepreneuriat à proprement parler. D’autres préfèrent rester plus généralistes, mais, dans tous les cas, il convient d’examiner le taux de réussite de la catégorie de votre projet.
Certaines plateformes, soucieuse de minimiser les risques pour les investisseurs, opèrent une sélection très rigoureuse, limitant le nombre de projets pour privilégier la qualité et la sécurité de chacun. D’autres préfèrent donner leur chance à un maximum de sociétés et, ainsi, offrent un vaste choix de projets aux financeurs potentiels. Parmi les méthodes de sélection, les plateformes peuvent se contenter d’une simple notation par une société tierce, d’autres pousseront l’analyse financière en consultant plusieurs années de comptes et les business plans.
3. Le service client et le recouvrement
Les plateformes de crowdlending doivent offrir des gages de confiance aux investisseurs pour les inciter à prendre part aux projets divers mis à leur disposition. A ce titre, elles doivent disposer d’un service client capable d’accompagner les utilisateurs dans chaque étape, de l’inscription à l’investissement. Le service client a également pour mission de les aider à bien appréhender la fiscalité particulière liée à cette opération et de se tenir disponible pour répondre à toutes leurs questions. Dans les cas de faillite de la société, les plateformes peuvent faire appel à des sociétés de recouvrement. Il convient toutefois de noter que si les plateformes veillent à minimiser les risques de perte pour les financeurs, le risque zéro n’existe pas sauf s’il est assuré.
Dans ce genre de situation épineuse, Bolden a mis en place un processus pour limiter les dangers. En cas de rejet d’un prélèvement, la plateforme prend contact avec le gérant de l’entreprise pour comprendre sa situation et les raisons de l’échec du projet. Une fois examinées, elle avertit le financeur de l’incident et lui fait parvenir un courrier (lettre recommandée avec accusé de réception) de mise en demeure de paiement, assorti d’intérêt de retard, sous 8 jours calendaires. Si 20 jours après la date d’échéance, le financeur n’a toujours pas reçu son paiement, Bolden mandate Intrum Justitia, société de recouvrement renommée dans toute l’Europe et numéro 1 en France. Ce cabinet représente et agit au nom de l’ensemble des financeurs lésés. En cas de non-paiement d’une deuxième mensualité, Bolden a la possibilité de rendre immédiatement exigible l’intégralité des mensualités dues aux financeurs. Auquel cas, 90 jours calendaires après le premier problème de paiement, la société Intrum Justitia se charge du recouvrement judiciaire. Ce qui prime tout de même est l’accompagnement de la PME en difficulté en lui offrant l’accès à un réseau de partenaires en mesure de l’aider dans une telle situation.

sur Bolden
4. Les tarifs pratiqués
Chaque plateforme fixe ses propres taux d’intérêt. Dans certains cas, ce taux dépend de la durée du projet et des risques encourus par le financeur. D’autres plateformes préfèrent offrir davantage de liberté aux investisseurs en leur laissant la possibilité de choisir le taux, du moins jusqu’à un certain plafond. Cette méthode possède toutefois ses limites : le financeur n’ayant par les mêmes connaissances qu’un professionnel, il peut hésiter entre toutes les possibilités. Si vous n’êtes pas sûr, il est conseillé d’opter pour une plateforme fixant elle-même les taux. En procédant ainsi, l’investisseur peut faire son choix parmi les différentes offres. En ce qui concerne la rémunération des plateformes, tout comme pour le crowdfunding classique, celles-ci récupèrent une commission sur chaque projet mené à bien, de l’ordre de 3% à 5% sur la somme empruntée. Les PME souhaitant passer par le crowdlending doivent donc tenir compte de ces frais dans leur prise de décision.
5. La connaissance du marché
Avant de choisir une plateforme de financement, il est indispensable d’examiner le marché et la réputation de chacune d’entre elles. Pour ce faire, leur présence et leur réactivité sur les réseaux sociaux, voire l’existence d’un blog d’actualité sur le financement participatif, s’imposent comme de bonnes bases pour juger de la notoriété et du sérieux d’un site. Une plateforme capable de fournir une expertise sur le marché de la finance et les dernières évolutions du monde de l’entreprise sera plus à même de bien analyser les besoins des emprunteurs et des financeurs. De même, les financeurs se sentiront d’autant plus à l’aise pour prendre part à un projet soutenu par une plateforme renommée pour son sérieux et son expérience du milieu.
6. La plateforme technologique et les fonctionnalités
Les plateformes, quelles qu’elles soient, disposent de plusieurs fonctionnalités de base pour le suivi du projet, telles que l’inscription, la souscription à l’offre de prêt, la signature électronique pour le contrat, et la possibilité de suivre ses investissements en ligne. Les sociétés souhaitant lancer une plateforme de financement participatif peuvent la développer elles-mêmes en interne, de manière indépendante. Ce travail, certes de longue haleine, leur offrira un contrôle total du site et leur permettra de le modifier à leur guise, comme par exemple en ajoutant des fonctionnalités pour guider le financeur vers les projets les plus stimulants. L’autre méthode consiste à opter pour la marque blanche, autrement dit de confier la gestion de la plateforme à une société extérieure telle que Particeep. Ce site offre des solutions standardisées, faciles à appréhender et à mettre en place, tout à fait adaptées aux projets de court terme. Pour les plateformes ayant des ambitions sur le long terme, la première méthode reste préférable, car offrant une meilleur maîtrise.
7. La qualité de l’équipe dirigeante
Comme pour toute entreprise, l’équipe à la tête d’une société de crowdlending doit jouir d’une grande expérience professionnelle, notamment dans le domaine de la finance, et être experte des nouvelles technologies. L’équipe dirigeante doit se tenir constamment informée des évolutions du marché et compter parmi ses membres des experts en gestion de patrimoine et crédit aux entreprises. La motivation, l’écoute et la réactivité sont autant de qualités humaines nécessaires, tant pour conseiller les PME souhaitant emprunter que guider les financeurs vers des projets en phase avec leurs envies.
« N’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour recevoir des informations sur les TPE/PME et le financement ! »